Vous retrouverez toutes les étapes pour une restauration de A à Z.
Tout d'abord, je fais un état des lieux du meuble pour voir avoir une meilleure idée de son état général.
Démonter le meuble entièrement me permet de savoir comment il a été assemblé et de voir si toutes les pièces sont en bon état ou non, et donc de savoir comment et où intervenir.
Démontage du bac intérieur, vous pouvez voir l'isolant utilisé à l'époque, du liège en petit morceau.
Une fois vidée, je m'attaque au démontage des pieds, bien sur, de l'eau a stagné (pain de glace utilisé pour faire le froid) et donc générée de la rouille perforante.
Voici un aperçu de l'état du bas du meuble, impossible de le laisser comme ça! Je me demande comment les pieds tenaient encore!
Une fois toute la rouille supprimée, je recréé avec des cornières en aluminium la structure où les pieds se posent.
Les cornières sont posées façon aéronautique, par perçage et rivetage.
Il faut donc retirer toutes les parties rouillées, toute la structure inférieure est abîmée.
Pose de la structure grâce à des pinces étaux et des épingles de maintient, on perce à 2,5 mm puis on contre-perce à 3,3 mm pour pouvoir poser des rivets pleins en alu.
Une fois le tout riveté je remonte les pieds pour créer le plancher de cette glacière.
J'ai opté pour des crémaillères en métal, pour avoir la possibilité de régler en hauteur le plateau intérieur réalisé en pin des Landes.
Les crémaillères ont également été assemblées par rivetage avec pose de rondelles de contre rivure pour ne pas les déformer. Ceci demande une très bonne maîtrise des outils de rivetage.
Vous pouvez voir sur cette photo les rivets et les rondelles de contre rivures avant le rivetage définitif de la crémaillère.
Perçage des crémaillères à 4,1 mm.
Les épingles bleues permettent le maintient de la crémaillère, technique issue de l'assemblage d'aéronef.
Rivetage d'un coté terminé.
J'ai décidé de remplacer le chapeau d'origine en zinc très abîmé par un plateau de chêne pour donner de la chaleur à l'ensemble et une touche plus industrielle.
Il a fallu pour cela rajouter des supports pour pouvoir maintenir le bois, j'ai donc utilisé une nouvelle fois des cornières en alu que j'ai assemblées par rivetage.
Mise en place des cornières avec des pinces étaux (Sermax).
Perçage des cornières maintenues grâce à des épingles!
Rivetage terminé, pour tout le meuble, j'ai utilisé des rivets pleins en aluminium têtes bombées.
Pour la finition du meuble, j'ai utilisé de la cire de ferronnerie, avec un anti-rouille incolore.
Le plateau en chêne massif a été travaillé pour faire ressortir les veines du bois puis vernis.
Les charnières et la poignée ont été polies puis lustrées, ce qui fait ressortir le cuivrage (puis le nickelage) fait lors de sa fabrication.
Pose d'un support pour suspendre des verres à pied.
49 Rue de l'Europe
40390
Saint Martin de Hinx